Votre navigateur ne supporte pas JavaScript et vous n'avez pas accès à toutes les fonctionnalités du site.
Veuillez vérifier que JavaScript est bien activé sur votre navigateur.

Les plus beaux souvenirs de la famille Jouvé à Robert-Magat

Avant la démolition de la mythique salle en 2024, des basketteurs emblématiques de l’AST nous ouvrent leur boîte à souvenirs. 15e épisode de notre série avec la famille Jouvé, indissociable de l’histoire du club depuis plusieurs générations.

Par Yoann TERRASSE - 04 mars 2022 à 15:32 | mis à jour le 12 mars 2022 à 07:20

Entre la famille Jouvé et l’AST, l’histoire est toujours en marche, 40 ans plus tard. Il y a eu Daniel, président (1984 à 1994), pendant que son fils, Philippe, évoluait en séniors (1982 à 1995). Aujourd’hui, la relève est incarnée par Thibaut, joueur de l’équipe 1, et trait d’union entre plusieurs générations. « Ma mère Andrée et mes sœurs Catherine et Stéphanie ont aussi joué à l’AST », complète Philippe Jouvé. Si cette famille est bien connue dans la région pour son entreprise de transports, elle a aussi marqué les esprits à la salle Robert-Magat.

Daniel, président de glorieuses années

Il a été l’un des hommes forts des années 1980. Décédé en 2013, Daniel Jouvé a laissé son empreinte au club. « Il a vécu des moments intenses en tant que président, raconte son fils Philippe. Il y avait les périodes de négociations avec les agents de joueurs à l’intersaison. Il effectuait tous les déplacements de l’équipe 1 à travers la France. Il prêtait parfois le téléphone de sa voiture aux Américains pour qu’ils appellent leur famille (sourire). Il adorait son club et les joueurs et dirigeants le lui rendaient bien. Il était en osmose avec l’équipe, qui terminait très souvent les soirées de match chez le président. »

Philippe, joueur d’une équipe inoubliable

Après avoir signé sa première licence à l’AST en 1973, Philippe Jouvé a joué jusqu’en 1995. « Mon premier entraîneur était Didi Vially ; d’autres m’ont aussi marqué comme Henry Fields ou Edward Jurkiewic. J’ai commencé en séniors en 1982 et on a vécu des moments très forts en émotions, qui resteront à jamais gravés. On était ensemble tous les jours pour s’entraîner à Robert-Magat. On ne vivait que pour le basket et on était soudés, avec un noyau dur de Tarariens », se souvient-il. Avec une mention spéciale pour la fameuse saison 1985/1986, marquée par le titre de champion de France Nationale 3 et une finale de coupe de France. « Pour mon père, c’était sa plus belle année de présidence », confie Philippe, qui n’oublie pas d’autres instants qui ont fait la légende de Robert-Magat, comme cette soirée où Montpellier était venu jouer. « Des anciens de l’AST faisaient leur retour dans le camp adverse : Karim Benaouda, Christophe Girerd et John Dearman en dirigeant, aux côtés d’Apollo Faye. La salle était bondée et chauffée à blanc : la condensation rendait même le sol glissant ! De façon générale, les équipes redoutaient le déplacement à Tarare, car notre public était toujours au rendez-vous », souligne Philippe Jouvé, impliqué aujourd’hui dans la commission sponsoring du club.

Thibaut, fidèle au poste aujourd’hui

« C’est une fierté de le voir en équipe fanion », avoue Philippe, le papa de Thibaut, joueur de l’équipe de Nationale 3. Fidèle à l’AST depuis ses 5 ans, cet intérieur était arrivé en équipe fanion en 2009. « J’avais 17 ans et, un soir dans les vestiaires, le coach m’avait demandé de faire certains déplacements avec l’équipe 1, alors que je jouais en cadets. À l’un de mes premiers matchs à Robert-Magat, contre Geispolsheim, j’étais rentré à 3 minutes de la fin et tout le monde voulait que je marque. J’avais shooté à trois points… C’était rentré ! », sourit-il, avec le souvenir impérissable d’une salle qui explose de joie. Actuellement blessé, Thibaut Jouvé compte reprendre en septembre pour vivre l’une des dernières saisons du club à Robert-Magat. « Ça fera un pincement au cœur quand elle sera démolie, assure-t-il. Ma famille a vécu de très grands moments dans cette salle. Mais on va avoir un complexe magnifique et les jeunes pourront progresser dans d’excellentes conditions. »