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Les plus beaux souvenirs d’Henry Fields à Robert-Magat

Avant la démolition de la mythique salle en 2024, des basketteurs emblématiques de l’AST nous ouvrent leur boîte à souvenirs. 12e épisode de notre série avec Henry Fields, le premier grand joueur américain de l’histoire du basket français, qui a entraîné Tarare à la fin des années 1970.

Par Yoann TERRASSE - 11 févr. 2022 à 19:26 | mis à jour le 12 mars 2022 à 07:20

C’est un personnage qui a marqué l’histoire de son sport, en étant l’un des premiers Américains à arriver en France pour jouer au basket. C’est après son service militaire, qu’Henry Fields a accompli à Orléans, en 1960. La success-story française de cet athlète d’1,97 m, natif de New York, est en marche : il réalise le doublé championnat de première division/coupe de France avec le Paris Université Club en 1963, avant de signer au Stade Français puis à Antibes, avec qui il sera encore champion de France en 1970, en étant élu meilleur joueur étranger du championnat.

Il rejoindra l’AST lors de l’année post-Nationale 1, en 1977 : « Je devais signer à Montpellier, mais le rendez-vous a été annulé et Pierre Dao (ex-joueur de l’AST) m’a dit que Tarare, qui venait de descendre en N2, cherchait un entraîneur. » Contre toute attente, il avait même dû reprendre du service sur le terrain, en jouant à la place d’Henry Boyd, un Américain fraîchement recruté, suspendu après un match amical contre Vichy !

Aujourd’hui installé à Auterive (Haute-Garonne), Henry Fields a longtemps entraîné les jeunes du club de basket local, qu’il a créé en 1998, et les scolaires. Dans cette commune, il a marqué de son empreinte la vie sportive : son nom a été donné au gymnase. « Je donne encore des coups de main au club, mais j’ai 83 ans, donc j’en fais moins qu’avant », précise cette icône du basket, qui regarde avec assiduité « les matchs de NBA et de championnat de France à la télé. »

Sa première fois à Robert-Magat

« Il faisait froid, je ne suis pas certain qu’il y avait le chauffage (rires) ! C’était en 1964. Je jouais au Stade Français, mais j’avais été sollicité pour renforcer l’AST lors du tournoi international (organisé chaque année, le challenge Taraflex rassemblait des équipes internationales, des sélections étrangères, les meilleurs clubs français et Tarare, N.D.L.R.). J’en garde un beau souvenir (il avait fini meilleur marqueur du tournoi avec 50 points sous les couleurs de l’AST, dont l’équipe entraînée par Robert Blanchard était composée de Monclar, Dao, Pierrefeu , Terrasse, Kouassi, Prele, Magat, Collon, Koffi et Gouttard, N.D.L.R.). »

Son match mémorable

« En 1968, les phases finales du championnat de France de Nationale 2 avaient eu lieu à Robert-Magat. Avec mon club d’Antibes, nous avions été sacrés champions en battant le Stade Français. »

Le rôle du public tararien

« Dans les petites villes, il était toujours très chauvin. C’était le cas à l’AST, le public nous encourageait à fond. Je garde un super souvenir des Tarariens : ils nous ont bien accueillis avec ma famille, jusqu’à mon départ, en 1978, pour entraîner l’école américaine à Paris. »

Son avis sur la démolition

« Ce sera super pour Tarare d’avoir une salle avec du chauffage et un bon plancher en bois (rires) ! Plus sérieusement, c’est très important de se moderniser et de créer des équipements pour développer tous les sports. »

Le coéquipier qu’il aimerait revoir

« Si j’ai l’occasion de passer à Tarare, on ira manger tous ensemble avec ceux que j’ai entraînés en 1977 et 1978 (il y avait notamment Boyd, Duprez, Chambost, Chat , Girerd, Dumas, Salamand, Benaouda, Parthenet, Dearman , N.D.L.R.). Ça me ferait plaisir. C’était un bon groupe et je n’ai jamais eu aucun problème avec un joueur. »