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Les plus beaux souvenirs de Jean-Marie Porte à Robert-Magat

Avant la démolition de la mythique salle en 2024, des basketteurs emblématiques de l’AST nous ouvrent leur boîte à souvenirs. 6e épisode de notre série avec Jean-Marie Porte, fer de lance d’une génération de joueurs du cru, passés de la Régionale 3 à la Nationale 3 en peu de temps.

Par Yoann TERRASSE - 01 janv. 2022 à 06:00 | mis à jour le 12 mars 2022 à 07:20

Il est le symbole d’une génération unique de basketteurs du cru, qui ont brillé et fait vibrer Robert-Magat dans les années 2000. Une bande de copains qui a gravi les échelons à la vitesse de l’éclair, passant très vite de la Régionale 3 à la Nationale 3. Leader charismatique, Jean-Marie Porte, fidèle à l’AST de 1988 à 2015, n’oubliera jamais ces trois montées et ses dix années de Nationale 3, où sa combativité en faisait un élément indispensable de l’équipe.

Au moment de se confier sur ses plus beaux souvenirs à Robert-Magat, il rend hommage à trois de ses anciens entraîneurs : « On a la chance d’avoir eu Michel Terrasse, Gérard Chat et Franck Macaire, qui nous ont apporté ce dont nous avions besoin, dans des styles différents », confie celui qui fait aujourd’hui partie de la commission animation du club.

Sa première fois à Robert-Magat

« J’ai rejoint l’AST en poussins, en 1988, après avoir commencé aux Olmes. La salle n’a pas beaucoup changé depuis : elle transpire toujours autant le basket. Ici, il y a une atmosphère à part, grâce à toutes les générations qui ont écrit l’histoire du club. »

Son match mémorable

« L’immense émotion du match de la montée en Nationale 3 contre Pont-de-Chéruy, en 2005. On devait impérativement gagner, après avoir perdu de 20 points à l’aller. Il y avait 1 000 personnes à Robert-Magat, une fanfare, des pom-pom girls… Le public faisait tellement de bruit qu’on n’entendait pas les annonces de systèmes ! C’était un match fabuleux. Ce qui me marque, c’est que notre génération de joueurs formés au club (Lacroix, Fricaud, Tricaud, Degoutes, Bonin, Fouillat, Boutouil, Paillasson, Chatelus), partie de Régionale 3, a toujours su élever son niveau au fil des années. Il y avait de l’amitié, de la solidarité. Avec certains, on a fait toutes les équipes de jeunes avant de finir en N3 ! Notre priorité de vie à l’époque, c’était le basket et on passait notre vie ensemble, entre les entraînements, les matchs, les fêtes… Sur le terrain, ça se ressentait. »

Le rôle du public tararien

« 50 % de nos victoires, c’est grâce au public. On avait la fâcheuse habitude de ne pas tuer les matchs et ça se jouait souvent sur la fin. C’est là où le public intervenait. Quand tu as 500 personnes qui chantent et crient, les décisions litigieuses sont pour toi et les adversaires ont un maximum de pression. Sur mes 15 années en seniors, je n’ai pas le souvenir d’avoir perdu beaucoup de matchs à Robert-Magat. En plus, nous étions pour la plupart des jeunes du coin, et on voulait donner du plaisir aux gens qui venaient nous voir, nos familles et nos potes. »

Son avis sur la démolition

« Ça va faire bizarre. Je considère Robert-Magat comme un lieu de vie. Après les entraînements, on restait longtemps dans la salle, à discuter entre nous. Il y a eu des échanges très profonds. Et après, on allait au bar La 6e Faute : c’était notre rituel du jeudi. Il faudra remettre l’odeur du basket dans la nouvelle salle. »

Le coéquipier qu’il aimerait revoir

« Lionel Dumas, avec qui j’ai joué en Régionale 1. Un Lyonnais qui avait parfaitement réussi à s’intégrer à notre groupe. »