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Les plus beaux souvenirs de Paul Souzy à Robert-Magat

Avant la démolition de la mythique salle en 2024, des basketteurs emblématiques de l’AST nous ouvrent leur boîte à souvenirs. 5e épisode de notre série avec Paul Souzy, l’actuel directeur sportif du club, où il a fait ses premiers pas en 1972, avant de connaître les heures de gloire.

Par Yoann TERRASSE - 25 déc. 2021 à 06:00 | mis à jour le 12 mars 2022 à 07:20

C’est une fidélité rare, comme on n’en voit plus beaucoup dans les associations sportives. Avec 20 ans de présence en tant que joueur, Paul Souzy a participé aux plus belles heures du club, dans les années 1970 et 1980, avec le souvenir d’une arrivée dans l’effectif seniors lors de la fameuse saison en Nationale 1 (1976). « On allait en avion jouer à Orthez, on partait faire un tournoi à Moscou : j’avais 19 ans et ça me semblait normal ! Mais plus tard, alors que j’étais président de l’AST et qu’on est descendu en Régionale 3, je me suis souvenu de ces moments-là qui étaient, en fait, incroyables », confie celui qui a présidé le club de 1995 à 2012. Aujourd’hui, Paul Souzy est toujours présent à Robert-Magat, avec un rôle stratégique de directeur sportif de l’AST.

Sa première fois à Robert-Magat

« J’avais 10 ans et j’étais venu voir les matchs du tournoi de Pâques, à la fin des années 1960. Il n’y avait jamais de basket à la télévision. C’était la première fois que je voyais des sportifs costauds de 2 mètres, qui couraient, sautaient… Je découvrais un autre monde. Ça m’a donné envie de pratiquer ce sport et j’ai rejoint l’AST en 1972, en minimes. »

Son match mémorable

« Le ¼ de finale de coupe de France contre Nice, en avril 1986. Une très grosse équipe de première division, alors que nous étions en Nationale 2. On gagne d’un point (101-100) grâce à un panier à la dernière seconde. J’avais jamais connu une ambiance aussi chaude. En plus, j’avais été malade la semaine d’avant et je n’aurais pas dû jouer ce match. J’avais mis la pression sur le docteur pour qu’il me permette d’être là ! »

Le rôle du public tararien

« Les adversaires avaient peur de venir jouer à Robert-Magat, avec nos supporters tout près du terrain. Quand on bat Monaco en Nationale 2, l’ambiance était diabolique. Ce sont des moments inoubliables. Dans les années 70 et 80, il y avait une spirale ascendante du basket à Tarare, avant que l’on ne redescende. Depuis 15 ans, nous sommes en Nationale 3 et il y a peut-être une lassitude du public. L’autre facteur qui joue pour les supporters, c’est de voir des joueurs locaux dans l’équipe. Il y en a beaucoup moins aujourd’hui qu’à l’époque où je jouais. C’est dans cette optique de former des jeunes du cru que l’AST a lancé une section sportive en partenariat avec la cité scolaire de La Plata. D’ici quelques années, on verra les premiers résultats de ce travail de formation. »

Son avis sur la démolition

« Elle doit avoir lieu en 2024, ce qui nous laisse deux ans pour réfléchir à l’organisation d’une grande soirée nostalgie ! Il y aura de l’émotion, c’est certain, car je fréquente cette salle depuis 50 ans. Mais le futur complexe sera un bel outil. C’est très positif pour l’AST. »

Le coéquipier qu’il aimerait revoir

« Christophe Girerd. On a fait une grande partie de notre carrière ensemble, dont la saison en Nationale 1. Je l’avais recroisé brièvement, par hasard, lors de l’inauguration de l’Astroballe en 1995 et, depuis, je ne l’ai plus revu. »